Les jolis moments humeurs

La théorie du masque à oxygène

Dans les avions, les instructions sont très claires : d’abord mettre votre masque à oxygène puis aider les autres. Évidemment si votre voisin est un sinistre inconnu qui ronfle cela vous paraît logique de sauver votre peau en premier. Mais s’il s’agit de votre amoureux, de votre enfant, de votre nièce, de votre meilleure amie : cela paraît tout à coup nettement moins logique. Et pourtant comment voulez-vous aider les autres si vous vous écroulez immédiatement ?

Dans la vie de tous les jours, j’applique rarement cette logique. J’ai longtemps fait passer les besoins des autres avant les miens. Ce qui est d’autant plus comique, c’est que je ne parle même pas des autres « proches » comme mon castor, ma famille, mes amis. Non généralement, je fais passer les besoins d’un sinistre boss, d’une collègue acariâtre ou d’un parfait inconnu avant les miens. Tout cela génère chez moi de la colère, de l’aigreur, et une sacrée dose de frustration. J’en veux à la terre entière de m’imposer ainsi toutes ces contraintes et ces obligations….

Récemment, je lisais un de ces magazines américains plein de bons conseils : entre les produits essentiels pour une cuisine impeccable, les ingrédients pour un parfait Chili Con Carne, se trouvaient quelques conseils pour apprendre à dire non !

Et la lumière fut ! Il ne s’agit point de changer les autres, leurs attentes, leurs problèmes, leurs névroses : ce qui est parfaitement inutile, éprouvant et frustrant. Il ne s’agit point d’essayer de deviner ce que Mr du Boss va penser si, … Il s’agit de changer soi même et voilà qui est autrement plus difficile car plus de fausses excuses, plus question de refuser l’obstacle…. Ce qui demande un peu de courage, beaucoup de volonté : il faut chercher ce qui compte vraiment pour soi, déterminer ses priorités et être très résolue. Certes les obligations sont inhérentes à la vie sociale et professionnelle, mais il s’agit des les aligner un maximum et de les accepter en fonction de ses priorités et de ses besoins : être conscient de ses choix et de ses refus. Il faut croire très fort qu’on mérite mieux et qu’il est possible de refuser poliment et fermement en rejetant les angoisses et les peurs. Pas de potion magique, la transformation ne se fera pas en un jour, les autres devront s’ajuster mais quel soulagement de ne plus vivre dans le doute et la culpabilité de ne jamais assez bien faire et de ne jamais en faire assez.
N’oubliez pas la prochaine fois : le masque à oxygène c’est vous d’abord.

Et je laisserai la conclusion au poète américain , Ralph Waldo Emerson : « Nothing can bring you peace but yourself »

21 réflexions au sujet de « La théorie du masque à oxygène »

  1. Oh que oui! Ne pas faire les choses par obligation. Faire plaisir quand on le sens et refuser délicatement les choses qui ne nous conviennent pas.j' adopte de plus en plus cette devise. Le sentir bien dans mes choix.

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  2. Il y a tant à gagner à penser à soi avant de penser aux autres, si si.
    Dans le fond, ce n'est pas être égoiste mais au contraire être assez bien dans sa tête {et non plus en vouloir à la terre entière} pour être en bon termes avec les autres – et surtout ceux qui comptent le plus.
    Bises bises,
    g.

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  3. Moi j'y arrive très bien. Et pourtant je ne crois pas être égoiste. Même pas du tout. Disons que ça me paraît assez logique cette histoire du « aide toi toi-même,tu aideras les autres ». Loin du merveilleux « aide ton prochain, le ciel t'aidera », où je ne sais plus quoi.

    Mais dans le même genre, quand je me laisse accabler et que je fais la gueule, les autres ne sourient pas beaucoup autour de moi. En revanche quand je pétille, ça donne envie de pétiller. Et c'est pareil dans l'autre sens, quand ils sont heureux, ils m'entraînent avec eux…

    Bon c'est un peu confus… hein… c'est le week-end dans quelques heures alors j'ai presque déjà débranché… M'enfin t'as compris l'idée quoi…

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  4. je viens de découvrir votre blog que j'ai lu EN ENTIER !
    quel plaisir, quel bonheur !
    il est dans mes favoris ; je guette les articles tous les jours, mais il n'y en a pas assez !
    encore !

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  5. t'as mangé du Lion ?!!!! Comme tout cela est si bien dit, si juste… Dis Miss Zen, tu sais que t'es épatante comme fille ?

    Souvent je me dis tout cela mais comme c'est si difficile à réaliser et ce besoin vénimeux qui nous tient au corps d'être aimé, de se faire aimer et de croire que si l'on dit non un jour, on ne sera plus aimé… moi c'est cela qui me bouffe la vie, cette peur d'être moins aimée si j'ose dire non… c'est si con…

    allez, des bizzzz et bon devoir de vacances avant tes vacances ! (mais t'as le droit de dire NON je t'aimerai quand même 😉

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  6. Se préserver soi-même est un apprentissage parfois long, souvent à nos dépends, mais la bonne nouvelle c'est qu'on finit toujours par y arriver 😉

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  7. A les mettre en perspective, je trouve que nos « oui » et nos « non » nous en apprennent beaucoup sur nous-même. « Etre conscient de ses choix et de ses refus », comme tu le dis très bien.
    L'important, c'est de ne plus se bouffer la tête en se laissant étouffer pr les autres.
    Et être résolue. Ce qui demande de croire en soi.
    pfff. C'est compliqué… mais prometteur.

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  8. Quel bel article que je ne peux qu'approuver ! Et en plus, ce qu'il y a de bien quand on sait dire non, c'est qu'on se respecte et on propose à ceux qui nous entourent cette possibilité de dire non eux aussi.

    Comme tu le fais dans cet article.

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  9. Il y a quelques années j'ai lu « Victime des autres bourreau de soi même » un livre magnifique qui s'appui sur la légende d'Isis. Du coup ça a changé beaucoup de choses dans ma vie.Certes mes proches en ont prit un coup dans la bec et il y a eu rupture pendant quelques mois. Mais après tout est rentré dans l'ordre et maintenant je suis enfin quelqu'un de confiant et très bien dans ma peau, j'ai même créé ma société en janvier.

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  10. Coucou,

    Je viens de te mettre dans « mon placard » sur mon blog…
    Je suis toujours aussi fane du tiens…

    Je m'en vais appliquer la théorie du masque à oxygène tout de suite…

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  11. Mes parents m'ont très jeune appris à dire non, et comme en plus j'ai du caractère …

    Mais la vie, c'est comme avec les masques à oxygène : tu ne peux réellement t'occuper correctement des autres que si tu t'es d'abord bien occupée de toi, non ?

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  12. Des années d'efforts avant d'y arriver, mais maintenant, je sais parfaitement trier les cas où je tends le masque à ceux qui en ont besoin et ceux où je le planque !

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  13. Il est fort ce ralph !! Et moi aussi, j'essaye de dire non et je pousse plus loin à savoir essayer d'être parfois peste ! Marre de me faire marcher dessus, de mon propre gré!

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  14. Tiphaine : je ne suis qu'une débutante mais je m'applique !

    Poetic Chelsea : choisir et ne plus subir (le plus possible)

    G. : je suis contente de te lire, j'espere que tu vas bien ! Bises

    Plume : j'aime bien cette idée de pétiller et de communiquer nos petites bulles d'énergie aux autres….

    Anonyme : et bien merci beaucoup, voila qui me donne une belle dose d'oxygene !

    Le Chat : oh ben moi aussi ça me bouffe, c'est même ma principale source d'angoisse dans la vie (jusqu'a présent). Mais j'essaye, je vois les choses un peu différement maintenant et j'essaye d'être plus forte, plus vigilante pour ne pas transmettre mes peurs …..Mais je débute !

    97 : c'est long et la pente est rude !

    May : compliqué de lutter contre ses propres peurs mais tres satisfaisant quand on y parvient.

    La slavia : l'important c'est d'avoir essayé !

    Cecile Qd9 : avec un beau steward au sourire ravageur ?

    Luc : merci beaucoup !

    Aude : souvent, je me dis que l'important c'est de participer et de faire simplement de son mieux.

    Lavie en rouge : je note tout de suite le titre de ce bouquin !

    Little Cat : merci !

    Moo : merci beaucoup et bonne chance !

    Anne-Elizabeth : bénis tes parents ! Bises

    Liliba : j'aime bien « tendre le masque » – cela traduit bien l'intention !

    Ilou : welcome au club. Je ne pensais jamais y arriver mais de temps en temps cela soulage de faire sa petite peste et de laisser tomber  » miss parfaite « 

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  15. Ca me fait penser à un truc : la première fois que j'ai pris l'avion avec mon chat, j'ai demandé à l'hôtesse de l'air s'il n'y avait pas un masque à oxygène en rab, parce qu'en cas de pb, j'appliquerais le masque sur le nez de mon chat…
    Je te raconte pas la tête de l'hôtesse…
    Mais je le pensais et l'aurais fait sans hésitation. Je fais passer les gens que j'aime et les personnes que je considère « plus faibles » que moi avant. Ca me semble normal et l'inverse me serait éprouvant.

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