Les jolis moments humeurs

My own way


Depuis quelque temps, beaucoup de gens ont un avis sur ma vie ou plutôt sur la façon de la mener. Certains n’en ont aucun : rien, nada, neutralité complète. Mais parmi ceux qui ont un avis, je remarque qu’il est souvent négatif, catégorique et sonne comme un jugement de cours d’assise :
« Tu envisages de rester à la maison pour t’occuper de ton enfant ? »
– « Tu vas t’emmerder entre les langes et les biberons, tu vas devenir dingue »
– « Tu vas laisser tomber ce job, ce salaire, cette sécurité par les temps qui courent ? Tu sais, ça coûte cher un enfant…. »
– « Réfléchis bien, ce ne sera pas si facile de te remettre en selle après une interruption. Comment vas-tu justifier ce trou dans ton CV ? »

Pendant quelques secondes, le poids de leurs certitudes me fait douter: et s’ils avaient raison ?
Ma petite voix me murmure alors de faire un petit pas de côté : « demande-toi si ces gens sont des modèles d’équilibre, de sagesse, de bonheur ? Sont-ils épanouis, heureux, en bonne santé ? »

Je souffle, je souris et je félicite ma petite voix. Je ne veux pas m’occuper de mon enfant, je veux profiter de mon enfant !

Moi, je ne sais pas encore : j’ai des intuitions, des idées, je suis ouverte, j’ai plusieurs pistes et j’avance à mon aise sans me braquer.
Je n’aime pas les certitudes, ni les grands préceptes : je laisse les portes ouvertes sinon je m’angoisse…

Et je crois bien que ce qui nourrit les certitudes et les jugements des autres, c’est bien la peur, l’angoisse face au choix, au changement, à une certaine liberté. Les « certains » aiment les routes droites, régulières et bien tracées : pas de chemin de traverse, pas de bifurcation….

Nous vivons finalement dans l’illusion du choix et de la liberté et la société n’a jamais été aussi frileuse, aussi paralysée.
Nous pensons que nous pouvons contrôler nos vies, nos enfants, nos carrières, notre santé, notre poids, que nous seul tenons les commandes. Résultat un sentiment paralysant et culpabilisant :
Autrefois, si on tombait malade : c’était la faute à « pas de chance ». Aujourd’hui, on pense « il a trop mangé, bu, fumé, bronzé – il n’a pas pris soin de lui, il n’a pas mangé ses 5 fruits et légumes…. »
Autrefois, si on était pauvre, c’était la faute au « destin ».
Aujourd’hui on pense « il est paresseux, il n’a pas fait les bonnes études, il n’est pas assez combatif, entreprenant, il est bête ».

Du coup, nos choix doivent être rationnels, rentables, raisonnables… car si j’échoue, je serai le seul responsable : moi le grand Dieu tout puissant de mon existence !

Je n’ai pas de réponse à tout et j’ai peur comme les autres. Mais j’apprends à lâcher prise, à avoir confiance, à regarder en arrière et en tirer un peu de sérénité. Je suis mon instinct. Et je crois fermement que la seule forme de réussite est celle qui consiste à vivre sa vie, à sa façon, en suivant son propre chemin….

22 réflexions au sujet de « My own way »

  1. Si cela peut vous aider, moi, quand j'ai un choix de vie important à faire: je me projette mentalement un an après en m'imaginant accidenté mortel et en me posant la question: ai-je regretté ce choix ou suis-je content de l'avoir fait? Un drame peut arriver très vite et la pire des choses n'est pas de disparaitre mais de n'avoir pas su faire ses priorités en profitant au maximum de la vie…Cela peut sembler dur mais si tout le monde se projetait ainsi de temps en temps, il y aurait moins de déceptions, désillusions, et fausses compensations…Le chemin vers le bonheur exige une honnêteté vis à vis de soi même…Au diable les bonnes situations et les gros salaires, la vie n'attend pas…Elle se vit au présent. Une personne heureuse sait rebondir. Une personne frustrée s'accroche à sa situation…

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  2. Je ne suis pas enceinte, mais chômeuse après avoir fait le choix en pleine crise de ne pas faire partie des suicidés de son entreprise et encore une fois, chacun à son avis…en italien, on a un dicton qui dit : bien faire et laisser braire ! Le principal, reste qu'on a qu'une vie et que s'occuper/profiter de son enfant est un geste d'amour ! N'écoute pas ces mauvaises langues qui t'envie d'avance !

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  3. Tssssss, Miss Zen, n'écoute pas les grincheux ! Du moment que tu prends la décision qui te paraît la bonne, c'est le principal !

    Et si ça peut t'aider, je travaille comme surveillante dans mon ancienne école, avec des élèves de la maternelle à la terminale : eh bien, ceux dont les parents ont des salaires élevés, des vêtements de marque, ne sont pas les élèves les plus agréables, et sont souvent les plus insupportables, parce que trop souvent livrés à eux-mêmes, sans repères donnés par les parents, et que c'est tellement plus facile de laisser le gamin faire n'importe quoi parce qu'on est crevé en rentrant du boulot … Ma maman a choisi d'arrêter de travailler quand mon petit frère est né, mais jamais elle n'a abandonné, même momentanément, mon éducation quand elle travaillait – d'où le modèle de perfection que je suis aujourd'hui 😀

    Tout ça pour te dire : fais ce qu'il te plaît. C'est ta vie, ton bébé, tu es la mieux placée pour savoir ce que tu as à faire.

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  4. Ils sont sympas les gens qui ont un avis sur tout… mais à (très) petite dose 😉
    Je trouve la proposition de JM un peu radicale (et angoissante) mais finalement elle est excellente… où se situeront nos regrets/remords plus tard, quand tout s'arrêtera ? Et c'est ceux-là dont il faut tenir compte pour accomplir SA vie…
    Je conserve l'illusion que nous sommes pleinement libres de nos actes et choix… mais je sais aussi que la vraie liberté fait peur (à soi-même et puis surtout aux autres, à ceux qui préfèrent ne pas en user et avancer sans se poser de questions) car elle demande de savoir sortir des sentiers battus, des chemins balisés… il faut tout inventer… c'est palpitant, c'est angoissant… mais c'est aussi un chouette exemple à montrer à nos enfants… et puis, ok, tu t'arrêtes de bosser, pour profiter de ton enfant, quelques mois (années) tu te rends compte que tu as besoin/envie d'autres choses, eh ben c'est pas compliqué, tu mets en oeuvre tout ce qu'il faut pour re-changer de cap à nouveau… la vie est faite de cycles et c'est bon d'en connaître plusieurs et d'avoir foi en la vie…

    oh là là que je suis longue ce matin mais oh là là que ce sujet m'inspire 🙂

    take care.

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  5. Amen.

    Un jour, une fille pleine de certitudes, m'a lâchée « tu as raté ta vie, en fait ». Je l'ai regardée avec des yeux ronds en réalisant que si j'avais eu un parcours sinueux, elle vivait très mal sa propre vie et qu'elle me lançait le truc qu'on avait déjà du lui dire …

    Je crois que les gens ont peur des personnes qui pensent différemment. Tu as envie de t'occuper de ton bébé ? C'est formidable ! Tu as la chance de pouvoir le faire ? Alors n'hésite pas ! Suis tes envies, suis vos envies.

    J'ai eu une maman à la maison, j'ai aimé ça, j'ai râlé aussi et puis, elle a repris un travail quand j'étais ado, j'ai aimé ça, j'ai râlé aussi, c'est ça la vie :)!

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  6. Contempler, prendre le temps de vivre, d'observer,de respirer l'air qui passe et de voir son enfant grandir…
    écrire… je te fais confiance.
    C'est beau d'avoir ce choix.

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  7. Peu importe nos choix, nos envies, la couleur de nos volets ou celle de notre voiture, on trouvera toujours des gens pour critiquer…

    Sois fidèle à ton instinct c'est tout que je pourrais te conseiller.
    Du moment que tu sois en accord avec toi même, …

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  8. Que de conseils tu entendras tout au long de ta vie mais au fond tu es la seule à savoir. Tu te tromperas peut-être, tu regretteras peut-être mais tu auras fait ce qui te semble juste. Tu as attendu longtemps ce petit bout et tu veux en profiter qui peut critiquer ça. C'est ta vie, tu n'en as qu'une alors profites-en à fond. Tu vois si j'ai la chance d'être à nouveau enceinte j'espère que je pourrais m'arrêter de travailler plus tôt car j'ai vraiment l'impression de ne pas pouvoir profiter de ma grossesse. Tu m'aurais dit ça il y a un an, j'aurais hurlé. Suis ton instinct.

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  9. Nombreux sont les gens qui jugent les autres mais ce ne sont pas toujours les plus enviables.
    Le bonheur c'est quelque chose de simple. Il faut cesser de se laisser martyriser par les normes que la société nous inflige. Il faut comme tu le dis s'en libérer? c'est ta vie, ton enfant. Le temps passe vite.
    Et puis en tant que maîtresse je vois beaucoup d'enfants et de parents: aujourd'hui une de mes élève pleurait (3 ans. Quand je lui ai demandé pourquoi elle m'a répondu que sa maman allait travailler tard et qu'elle serait déjà couchée. Elle était triste. J'ai beaucoup d'élèves dont les parents ont des « situations » qui se ont une peur panique de l'abandon. Attention, je ne leur jette pas la pierre, on n'a pas toujours le choix et puis on a aussi le droit de choisir une carrière, mais si tu en as envie et que tu le peux…alors ça vaut le coup d'essayer.
    Et puis la vie n'est pas une ligne droite, on a le droit de suivre son propre chemin et de changer de route parfois.
    Meilleures pensée à toi!

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  10. Difficile de ne pas écouter les autres quand on parle avec eux de choses aussi sensibles et personnelles. Difficile d'essuyer leurs certitudes, de surmonter leurs doutes, et d'outrepasser leur jugements catégoriques. Tout cela n'appartient qu'à eux, mais déteint sur nous. Comme une éclaboussure. C'est quoi la solution ? Cesser d'en parler ? Pour avoir les idées claires sur nos choix propres, peut-être… J'emploie le nous, je nage en eaux troubles en ce moment et je ressens le même besoin de faire taire les autres pour enfin m'entendre ! ^^

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  11. J'ai fait le pas de côté poussé par une grande claque donnée par la vie, enfin la mort, mais c'est pareil.
    Nous avons opéré un partage des fonctions dans le couple. A lui la chasse aux bisons, à moi la présence à la maison et l'ouverture sur d'autres horizons .
    Ca sert à quoi d'avoir plus que beaucoup si l'on ne profite de rien et si l'on ne partage pas ?
    Partage traditionnel certes, mais fondé sur des faits objectifs : nos aptitudes respectives.
    Parfois j'ai eu du mal avec ce choix.
    Mais jusqu'à présent, je ne l'ai jamais regretté.

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  12. C'est TA vie, VOTRE nouvelle vie à trois, il n'y a que deux avis qui valent la peine d'être écoutés : le tien et celui de la personne qui partage ta vie. Parce que les « moi à ta place » doivent être balayés immédiatement d'un « tu n'es pas à ma place ».
    Ce seront tes choix, tes décisions pris en fonction de ton ressenti, pas du climat économico-politique décrit dans les journaux et mâtiné de la lecture du dernier article de Psychologie magasine!

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  13. Très jolie réflexion et si vraie…

    Durant ma grossesse, les remarques et jugements sur ma vie m'avaient agacée. Ensuite, quand bébé est arrivé, je me suis fâchée. J'ai fait un tri, tentant d'éviter les conneries sans trop de vagues familiales, amicales, ou même professionnelles. Pas toujours facile.

    Suivre son instinct, vivre le moment présent qui ne se représentera plus…

    Moi aussi je fais tout mon possible pour regarder pousser ma petite créature, et il n'y a pas une seconde depuis 11 mois où je regrette mon choix, qui s'effectue au détriment du sommeil, de la qualité dans le travail etc

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  14. C'est bien de suiver son instinct je trouve ! Cela ne va pas te nuire, et franchement, je ne vois pas pourquoi tu devrais remettre en question tes choix de vie !
    Il me semble que tu es une grande personne, hein ?
    Amitiés.

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  15. Il n'est pas possible d'échouer quand le choix fait est celui que l'on désire au plus profond de toi …
    Que perds tu réellement, que gagnes tu à le faire, je pense que tu sera plus gagnante que perdante

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  16. Hello ma Miss Zen!
    Excellent post qui me pousse à faire un deuxième commentaire… proverbe français : Les conseilleurs ne sont pas les payeurs… moi je trouve que ta vie pour ce que j'en vois tu la mènes au mieux et que vu le parcours déjà réalisé tu as bien raison de faire confiance à tes choix… Sinon, j'ai finis par trouver « Mange, Prie, Aime » par hasard sur un rayonnage de librairie de gare et je le dévore depuis. Merci, merci. Ai commencé les cours de yoga dans ma super salle, je n'attends plus que toi (ils ont du yoga pour femmes enceintes btw)… Hate de te voir, fais-moi signe. Plein de bisous et … garde ton cap !

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  17. JM : j'aime beaucoup votre conclusion. J'ai aussi mon petit truc quand je me prends trop la tête :  » A 80 ans serais-je contente d'avoir pris cette décision, est-ce que j'y penserai encore, est-ce que je le regretterais ? »

    Fee Papillon : « les suicides de son entreprise » c'est bien vu et il y en a tant… laissons braire !

    Anne-Elisabeth : merci pour ton histoire. Le pire c'est que j'ai certes été gâtée enfant mais mes parents comptaient leurs sous, on ne manquait de rien mais bon on se refilait les vêtements entre cousins, on ne recevait pas des jouets à longueur d'années, et j'ai été tres heureuse. Même si mes parents travaillaient tous les 2, mon père avait des horaires plus décalés donc très disponible et mes grand-mères se sont énormément occupées de nous. Tout ça pour dire que : oui, je crois que l'essentiel, c'est de donner une stabilité, bcp de temps et pas de l'argent, ni des nounous qui changent chaque année…

    Le Chat :oh oui la liberté fait peur parce que l'on envisage souvent les choses de façon trop radicale. J'aime bien ton idée de cycle….elle me va bien.

    Shopgirl : les gens sont si souvent prompts à juger mais que savent-ils des autres ? Que savons-nous jamais vraiment, on ne connaît qu'une infime partie des autres, même de nos amis, de nos familles et parfois de nous-mêmes. On ne connaît pas le parcours de chacune de ces vies, on ne perçoit qu'un fragment, un instant : alors comment juger ?

    Aude : contempler …. J'en rêve : arrêter pour quelques instants la liste des obligations…..

    Moo : la critique est aisée, l'art est difficile ……

    Little Cat : écouter ses tripes. Je me rends compte avec le recul que c'est souvent le meilleur compas.

    Wafa : je suis comme toi depuis que j'ai repris le boulot, je ne vois plus le temps passer, je n'ai pas l'impression de profiter ou de vivre ma grossesse. Je fais tout ce que je peux pour ralentir, écouter mon bidon, je vais même aux toilettes pour le caresser : je suis parfaitement idiote mais j'aime être idiote de bonheur !

    Clari-Anne : tu rejoins Anne-Elizabeth et cela me conforte dans ce que je pense, ce que je crois. Et non la vie n'est pas une ligne droite : heureusement !

    May : oui c'est très difficile de se blinder contre les certitudes des autres surtout quand on se trouve à la croisée des chemins…

    Marie Helene : c'est souvent la vie qui nous force la main pour les grandes décisions : peut-être voyons-nous alors les choses plus clairement, plus lucidement comme débarrassées du superflu…

    La bureautiere : il est vrai que nous sommes tellement polluées par les magazines, les journaux et les diktats…. Toi aussi, tu te laisses prendre à Psychologie Magazine !

    Alice : maintenant, je suis encore un peu dans le flou, le bébé n'est pas la, je flotte mais je crois que son arrivée mettra fin à certaines de mes hésitations. Ce que tu racontes, je le pressens….

    Fauvette : mais c'est étrange comme les autres se sentent si souvent comme des dieux omniscients, détenteur de la grande sagesse universelle!

    Claire : je vais t'engager comme agent « anti-doute » . Du yoga en ce moment : alors que je me sens aussi souple et gracieuse qu'une baleine !

    Cecile Qd9 : que les dieux t'entendent !

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  18. Joli post et follement actuel; moi aussi je suis enceinte – et du 4ème en plus – 7 ans après le dernier – une folie !
    je trouve ça super de dire que chacun doit suivre son propre chemin, qu'il ne faut pas écouter les mauvais coucheurs, qu'ils sont jaloux, aigris, frileux et tant pis pour eux.
    Je sais tout ça mais je ne peux pas m'empêcher d'encaisser le coup à chaque fois; A chaque fois, ça m'ébranle, à chaque fois j'ai des doutes.
    Ce n'est pas si facile de suivre son chemin même et surtout si on l'a choisi un peu en dehors de la norme.
    j'aimerais juste que mon cercle proche soit parfois plus « supportive », plus bienveillant. Je ne leur demande pas leur avis, je leur demande juste de respecter mon choix et de m'aider par leur regard bienveillant.
    J'espère que tu as ça autour de toi. Moi, je ne suis plutôt bien servie, heureusement…

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  19. Le propre d'un conseil, c'est justement que chacun est libre de le suivre ou pas.
    En effet, c'est de notre vie qu'il s'agit donc si tu as le choix (ce qui n'est pas donné à tous le le monde…) fait comme tu le sens !!!

    Le coup des fruits et légumes m'a bien fait rire 😉
    Par contre, la réflexion qui va est totalement vrai meme si c'est dommage que la société en soit arrivé à ce point (après cela depend de chacun !!!)

    En esperant n'avoir pas porté un jugement/avis trop négatif 😉
    ***car il serait illusoire de pensé que les personne qui postent sur les blog n'ont pas d'avis***

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