Vibrer

Vendredi soir, en longeant la promenade du Boulevard Perreire, j’ai aperçu les première jonquilles, petits boutons d’or chargés d’espoir.. Ces petites taches jaunes sur une pelouse encore grisatre m’ont enchanté.
Tout à coup, je sentais la sève du printemps bouillir.
J’avais envie de tout et de rien. J’avais envie d’accèlerer. Qu’avais-je fait de mes bonnes résolutions du 1er janvier ? Et que faire d’autre ?

Mieux manger : déjà quelques bons gueuletons au compteur, moins de Coca et mon koala qui devient gourmet. Mais la balance,elle, penche toujours trop vers la droite.
Ecrire plus : peut mieux faire, peut vraiment mieux faire
Me tenir droite : une vraie ballerine….enfin dépend totalement du total des heures de dodo.
M’acheter des dessous et des vêtements pour mon nouveau corps (vu que la balance est mal lunée) : j’ai déjà trouvé THE jeans, je suis maintenant en quête de THE pantalon noir
Un beau rouge à lèvres : j’ai retrouvé un très beau rouge dans mon tiroir !!
Me plonger dans les méandres de l’histoire : je suis sur la bonne route bien que j’ai laché Saint Augustin (trop ardu pour l’état de mes neurones en fin de journée)
Aménager le balcon : j’ai pris un jour de congé pour récurer, vider les pots. J’ai repéré des jolies canisses et mi-avril j’irais acheter quelques fleurs et je demanderai aux cloches de m’apporter un olivier.

Vendredi on a aussi rendu un dernier hommage à Annie Girardot. Ne faisait-elle pas un peu partie de la famille, comme une cousine éloignée, un peu excentrique qui aurait un peu pris ses distances ? Elle a traversé mon enfance, dans les films du dimanche soir, avec sa belle voix, sa vivacité, sa franchise, sa liberté .
Ce n’est pas rendre vraiment hommage à son exceptionnelle carrière mais j’ai gardé un très bon souvenir d’un ciné avec ma maman. Nous avions été voir « On a volé la cuisse de Jupiter ». Ma mère avait un faible pour Philippe Noiret. Moi j’étais bluffée par Annie, et je pensais  » quand je serai grande je porterai des bottes à talons et je serai cette femme intrépide et indépendante.. ». Et bien, je n’ai pas de bottes et je ne sais pas trop quelle femme je suis devenue : fatiguée et débordée ?

Allez, à la belle énergie d’Annie et à celle du printemps qui arrive au coin de la rue. Je sens mes envies vibrer : les bébés nageurs, le jogging, des massages, le theatre, de bons films, une série TL, la mer du Nord et les premiers pas de mon koala !
Et pour réaliser tout ça il faudrait que le printemps m’apporte aussi le secret du temps qui s’allonge….ou la cagnotte d’Euromillions. Bonne semaine !