Les moments tristes

Voila ma tante est décédée. Le calvaire est terminé.

Je pourrais écrire un roman sur nos relations, pas toujours au beau fixe.Mais voila c’était ma tante, j’ai passé de magnifiques étés en sa compagnie.Elle était la sœur de mon père et la fille de ma grand-mère et chez nous les liens sont forts même si les caractères sont bien différents.

Et puis la maladie est arrivée et avec elle, le temps du pardon, de l’apaisement.

Les six derniers mois ont été une longue descente aux enfers et il a souvent été difficile de l’accompagner.Elle n’avait pas eu d’enfants. Avec ma sœur, nous étions ses derniers liens de sang et on a fait face du mieux possible. Mais ça a laissé des traces, réveillé d’autres chagrins.

Mercredi, nous lui avons dit au revoir. J’ai prononcé quelques mots avec difficulté. Moi qui pleure si peu, qui ne pleure presque plus depuis la mort de mon père. Pour une fois, je n’ai pas transformé ma tristesse en colère sourde .

Il nous reste à vider son appartement et à reprendre le cours de la vie. J’en ai bien besoin. J’ai essayé pendant toutes ces semaines de continuer à mener ma barque mais il y avait toujours ce nuage de la souffrance et de la mort au-dessus de moi. J’aimerais me reposer un peu, me poser un peu mais je sais que je ne le ferai pas. Je vais essayer de remettre de la vitalité et de la fantaisie dans mon quotidien. J’en ai besoin et mon fils aussi. 

En avant, calme et droit. Et à très vite pour un billet plus léger.